Hey, salam, comment ça va ? J’espère que Ramadan se passe bien pour toi. Nous sommes déjà dans la troisième semaine, et le prochain épisode sera le dernier de cette série consacrée au mois sacré. J’avais envie cette semaine de livrer un peu mon histoire. J’ai un peu hésité avant de faire cet épisode car je ne suis pas celle qui aime bien raconter sa vie, partout. Mais je pense que comme tu m’offres ce cadeau de m’écouter toutes les semaines, tu as le droit d’en savoir un peu plus sur moi. Mais avant je voulais te partager un avis qui m’a été laissé sur instagram par @kubra_bounyar qui écrit : J’ai découvert votre compte via spotify avec les podcasts. J’ai bien aimé votre humour et vos explications. Un énorme merci Kubra pour cet avis qui est plus que précieux pour moi. Voir que le podcast est utile à de plus en plus de monde est un énorme cadeau, et le fait de prendre le temps de me le dire me touche énormément. J’ai justement créé se podcast avec l’envie d’être utile au plus grand nombre, et quand je vois que j’avance vers cet objectif je ne peux être que très heureuse.
Je suis Aisha, maman de deux enfants, et je le précise car c’est important pour la suite. Je suis musulmane pratiquante, bon je pense que si tu as fait un tour sur mon insta, ou même écouté mes derniers épisodes tu l’auras compris. Mais c’est important aussi de le préciser, tu vas comprendre pourquoi plus tard.
J’ai grandi dans le bi-culturisme, en gros je suis métisse, un mélange de couleurs, je suis métisse, je viens d’ici et d’ailleurs. Big-up Yannick Noah. J’ai aussi grandi dans le bi-linguisme. Malgré la richesse que cela représente, ça n’as pas toujours été facile, car avec deux cultures on n’est pas complètement quelque chose, ni complètement l’autre. Le derrière entre deux chaises comme on dit en en égypte, la danse sur une échelle, ni ceux du haut nous ont vus, ni ceux du bas nous ont entendus. Et le plus dure sont parfois les relations avec les natifs d’une ou l’autre culture. Chacun croit que parceque l’on maîtrise la langue nous pensons pareil, sauf que ben non. Quand t’es bi-culture tu as ta logique propre, avec un mix des deux cultures. Je te raconte pas les quiproquos. Alors maintenant, je t’entends d’ici, pour elle me raconte tout ça elle ? Elle m’a pris pour son psy ou quoi ? Elle crois son podcast c’est sa thérapie ? C’est pas complètement faux, mais c’est surtout pour t’expliquer ce qui m’a fait me diriger vers le keto, ce que ça m’a apporté, et te dire que si moi j’y suis arrivée, ben c’est sûr que toi tu peux le faire, il te suffit de croire en toi.
Bon je vais te passer la période petite enfance, enfance, adolescence qui n’apportera pas grand-chose au but voulu. Et je vais directement passer aux années fac. J’ai décidé de capitaliser sur ma bi-culturalité et j’ai intégré une fac de langues littérature et civilisation orientale. J’ai beaucoup aimé ces années, c’est là que j’ai rencontré mon mari en plus, licence en poche je me suis inscrite pour un master en traduction. Entre ma première et ma deuxième année, j’ai eu mon premier enfant. J’ai déménagé, j’étais en région parisienne, nous avons décidé avec mon mari de choisir une petite ville plus calme, pour mieux élever notre enfant, car toi-même tu sais un studio sous les toits, au cinquième étage, sans ascenseurs, c’est pas l’idéal pour avoir un enfant.
C’est à partir de là que ça devient intéressant. Car j’ai fait une dépression, un début de burn-out maternel. J’ai quand même validé, mon master. J’ai commencé à chercher du travail et Numerobis est arrivé. Et là c’était la descente aux enfers. Prise de poids, j’étais accro depuis quelques années au sucre, mais là ça s’est accentué. Fatigue chronique, sauts d’humeur, je pleurais tout le temps, J’étais invivable. J’ai découvert une chaine YouTube qui parlait de santé naturelle et de keto. J’ai consommé pratiquement tout le contenu, et plus j’en apprenais, plus j’avais envie d’en apprendre. J’ai ensuite découvert la chaîne d’un monsieur américain en chemise bleu ciel, que tu dois connaître si tu t’intéresses au keto…Oui c’est bien lui, le dr.Berg. J’ai appris, j’ai appris sans passer à l’action, je n’avais pas le courage de faire toute seule. En parallèle j’étais allée voir mon médecin, et j’en connaissais plus sur mon corps, et je lui ai parlé de résistance à l’insuline et m’a affirmé que ce n’était pas possible. Puis je retourne une autre fois, il me diagnostique une dépression post partum, me prescrit des séances chez le psy et de voir des amis. Là-dessus arrive le premier confinement, pas facile pour voir les amis…
En parallèle mon mari avait des sérieux problèmes de poids, faim continue, et un risque de faire du diabète. Il revient un beau jour du médecin paniqué en me disant Aisha, je vais faire du diabète, je ne sais pas quoi faire.
J’ai dit, bah viens on essaie keto, non mais ça fait des années qu’on essaie tes régimes là, j’en ai marre de tes trucs. Et là je dis, bah justement, un de plus, un de moins…il me dit c’est vrais, ok on teste et ça a été la meilleure décision de notre vie, après notre mariage.
En trois mois, mon mari a perdu 15 kilos, ma dépression a disparu, j’ai gagné en énergie et j’ai commencé à réfléchir comment apporter ma pierre à l’édifice pour aider d’autres personnes à se soigner comme ça m’a aidé moi.
J’ai fait différente tentatives, jusqu’à tomber sur la possibilité de se former après du dr. Berg lui-même, pour devenir moi-même coach keto. C’était pour moi la lumière au milieu des nuages, ou comme dirait ma maman, le diamant dans l’épreuve.
En parallèle j’ai découvert le monde de l’entreprenariat web, et c’était juste woaaaoh. Parce que ce que je ne t’ai pas dit, c’est que pour travailler, j’aurai dû mettre mes enfants à garder, et enlever mon voile, et je n’étais prête à faire aucun de ces deux sacrifices. J’ai la chance d’avoir un mari en or, qui m’a soutenue, m’a encouragée, qui m’a au début ramassé à la petite cuillère, bon a refait de la purée des fois, mais c’est la vie. Et aujourd’hui, un an après, je passe devant une boulangerie/pâtisserie, l’odeur ne m’attire même pas, mes enfants sont ma force, j’ai une énergie et un moral que je n’ai jamais eu de toute ma vie et je construis mon business. Bon je ne vais pas te dire, que j’ai atteint mon poids idéal, que tous mes problèmes de santé ont disparus comme par magie et que je n’ai plus besoin de dormir, on n’est pas à Disneyland. Il me reste des choses à améliorer car mes problèmes sont profonds, notamment ma fatigue surrénale. J’ai le plan d’action et je l’applique comme je peux. J’ai régulé ma faim et celle de mon mari, mon sommeil s’est amélioré, mon ventre s’aplatit de plus en plus et mon moral est de plus en plus stable.
Pour finir je veux te dire que si j’ai pu y arriver, c’est sûr tu le peux aussi, maintenant j’ai de nouveaux challenges, je m’efforce à garder le cap, je n’y arrive pas toujours, mais je suis humaine après tout. Et c’est ok, de pas tout le temps être ok, l’important c’est de toujours rester alignée avec toi, sur ce je te souhaite une bonne rupture, une bonne journée, matinée, soirée, selon le moment où tu m’écoutes et je te diiiiis…